L’ADIT rachète ESL & Network une position de force sur le marché de l’IE en Europe

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Sous la direction de Philippe Caduc, l’ADIT continue sa stratégie d’expansion grâce au regain d’intérêt dont a bénéficié l’intelligence économique lors de la crise sanitaire mondiale. L’ADIT vient donc de racheter 53% des parts d’ESL & Network, un acteur important dans la stratégie de consolidation de l’ex-agence d’Etat.

Pour rappel, l’ADIT fut fondée le 25 mai 1992 en tant qu’agence publique de l’État français. Sa mission consiste à créer un réseau de collecte, d’analyse, d’influence et d’information qui appuierait les entreprises françaises à l’étranger depuis les ambassades de France.

L’ADIT a notamment permis d’installer et de développer l’intelligence économique au sein des administrations publiques. En 2001, un décret permet la privatisation de l’agence française sous le statut de société anonyme. En 2007, elle acquiert la société Sofred Consultants. Dans les années qui vont suivre, l’ADIT va également acquérir les entités Géos (Eustradia) et CEIS (issus de la fusion entre Avisa Partners et le CEIS qui collaboraient notamment dans la cyber sécurité).

Le chiffre d’affaires de l’ADIT approche désormais les 120 millions d’euros ce qui lui permet d’affronter le cabinet Kroll, un acteur anglais majeur dans le secteur de l’IE. Par ailleurs, l’État français conserve ses parts (10%) dans le capital de l’agence via l’agence pour la participation de l’état (APE).

Enjeux majeurs à l’international

L’ADIT s’est, une fois de plus, renforcée grâce à sa stratégie de croissance agressive. Cela lui permet aujourd’hui de se positionner en tant que leader dans le domaine de la veille stratégique et de l’information. Cependant, le marché national de l’intelligence économique regorge de nombreux acteurs de petite taille qui vont, dans les années à venir, croître en interne (fusion et acquisition), mais également en réponse à une demande de plus en plus pressante.

La récente crise sanitaire, ainsi que les tensions politiques actuelles participent au développement de l’IE. Les conséquences économiques de la crise sanitaire pousserait les entreprises à se prémunir, dès aujourd’hui, contre les éventuelles pertes qu’ils pourraient absorber s’ils ne se positionnaient pas dans une des optiques de l’IE. La demande s’intensifie donc, et les enjeux de souveraineté, prônés par les états les plus touchées par la crise, révèlent une réelle crainte face aux possibles difficultés économiques à venir.

Une nécessité de se renforcer à l’avenir

Qu’il s’agisse de crises ou de reprises économiques, tous les acteurs économiques doivent se relever après ces 5 derniers mois et se remettre en marche pour renforcer la machine économique. 

La France dispose encore d’entreprises efficaces dans le domaine très en vue de l’intelligence économique. Cette croissance stratégique de l’agence pourrait permettre aux entreprises françaises d’agir stratégiquement à l’international pour combler les pertes liées à la crise passée.