La France doit agir en matière de décolonisation intellectuelle

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Bernard Carayon, président de l’Institut International d’Intelligence Économique et Stratégique, a exprimé son avis sur les décisions de l’État français quant à sa souveraineté.

C’est dans la rubrique Vox Politique du FigaroVox que l’ancien député a pu exposer son point de vue sur les lacunes de la France en termes de souveraineté, et il n’y va pas de main morte.

Depuis longtemps, l’Intelligence économique fait parler d’elle en France et pourtant notre « patriotisme économique » ne suscite aucune envie, comparé à nos semblables. Bien que la principale fonction de la souveraineté est de défendre nos intérêts et de les promouvoir, la France n’exploiterait pas ses connaissances comme elle le devrait.

Dans son développement, Bernard Carayon écrit « la crise épidémique a souligné la cruauté de nos dépendances stratégiques, notre retard institutionnel et industriel, notre pusillanimité diplomatique ». Il dénonce le fait que toutes les informations stratégiques de notre pays sont concentrées au sein d’entreprises anglo-saxonnes et américaines. Il s’interroge pourquoi l’État choisit-il entre autres secteurs « des cabinets d’avocats britanniques pour, entre autres, la privatisation de l’aéroport de Toulouse, les financements de l’État accordés à Air-France-KLM dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 et la privatisation de la Française des Jeux ? »

Le spécialiste rappelle les enjeux de ces décisions et souligne qu’un pays comme les États-Unis ne ferait jamais appel à des entreprises étangères. Enfin Bernard Carayon conclut en suggérant à la France plus de clairvoyance en écrivant : « Réalisme dans la guerre économique et confiance dans nos capacités intellectuelles doivent désormais orienter la commande publique comme le choix des conseils de nos entreprises : c’est le préalable à une décolonisation intellectuelle, autre mot de la souveraineté. »